Le secteur privé ne respecte pas ses engagements en matière de formation

La conclusion est basée sur l’analyse des efforts de formation de 10.000 entreprises belges. Celles-ci sont obligées d’indiquer les coûts liés à la formation dans leurs bilans sociaux. Seuls quelques secteurs (chimie, technologie, secteurs spécialisés) réalisent l’effort de formation sur laquelle les partenaires sociaux s’étaient mis d’accord (AIP 2007-2008).

En moyenne, les entreprises consacrent un budget de 898 euros par salarié à la formation. Cependant, on constate d’importants écarts quand on compare les régions, les sexes, les niveaux d’étude ou les entreprises de tailles différentes.

Les entreprises namuroises à la traîne

Les budgets alloués à la formation sont les plus élevés en Région bruxelloise : 1.153 euros par salarié. C’est principalement grâce aux employeurs bruxellois que le secteur privé atteint un effort global de 1,62%. Avec un budget moyen de 543 euros par salarié, les entreprises namuroises fournissent le plus petit effort de formation. Le Brabant wallon est la seule province où l’on arrive à respecter, voire dépasser la norme.

L’écart entre homme et femmes : du simple au double !

Plus de trois quarts (77,5%) du budget de formation sont destinés aux hommes, qui bénéficient d’ailleurs d’un budget moyen de 1.118 euros alors que les femmes doivent se contenter de 536 euros par an !

Niveau d’étude et taille de l’entreprise

Les travailleurs disposant d’un diplôme universitaire reçoivent en moyenne un budget plus élevé (1.617 euros) que d’autres travailleurs ayant fait des études supérieures (1.138 euros) et que le reste du personnel (780 euros). Les grandes entreprises investissent davantage dans la formation. Au-delà des 500 salariés, le budget par salarié s’élève à 1.126 euros. Dans les sociétés qui emploient entre 21 et 50 travailleurs, ce budget descend à 516 euros.

Ces chiffres, communiqués par Jobat, ont été fournis par Dun & Bradstreet, fournisseur d’informations commerciales. 

(sdb)