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Checklist : votre employeur se préoccupe-t-il de votre bien-être ?

A quel point êtes-vous en surpoids ?

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"Nous devons mettre un terme à cette 'épidémie d’obésité', car elle entraîne de graves problèmes de santé. Les personnes obèses courent considérablement plus de risques de développer des maladies cardiovasculaires, une pression artérielle trop élevée ou un diabète" (Lode Godderis, directeur du service 'Knowledge, Information and Research' du groupe IDEWE).
Plus de la moitié des travailleurs belges (54,6 %) est en surpoids. Près d’un travailleur sur cinq (18,8 %) est en situation d’obésité et les chiffres ne font qu’augmenter. Ces pourcentages alarmants proviennent d’un rapport du groupe IDEWE, le plus grand service externe pour la prévention et la protection au travail. Dans le cadre de cette enquête, les données médicales de plus de 200.000 travailleurs ont été étudiées. Les différences par secteur sont frappantes : 70,3 % des travailleurs dans le secteur du transport sont en surpoids contre 'seulement' 47,3 % dans le secteur de l’enseignement.

Il est question de surpoids lorsque l’indice de masse corporelle (IMC) de l’individu dépasse 25. L’Indice de Masse Corporelle est calculé en divisant le poids de la personne par sa taille (en mètre) au carré. Un IMC de plus de 30 place l’individu dans la catégorie obèse. Pas moins de 35,8 % des travailleurs se trouvent entre 25 et 30. Près d’un travailleur sur cinq (18,8 %) a obtenu un résultat encore plus élevé et est donc obèse. Les hommes (60,5 %) sont souvent plus en surpoids que les femmes (47,1 %) et ce nombre ne cesse d’augmenter. En 2015, les proportions étaient encore respectivement de 59% et 45,3 %.

Le sexe, l’âge et le secteur sont des facteurs déterminants

Les kilos superflus augmentent avec l’âge : 34,7 % des personnes sont en surpoids avant 25 ans, 45,2 % entre 25 et 34 ans, et 63,7 % à partir de 55 ans.

Parmi toutes les catégories professionnelles, les travailleurs issus du secteur du transport arrivent en haut de classement. 7 travailleurs sur 10 ont un IMC de 25 ou plus. Ce secteur est suivi par les secteurs de la construction et de l’industrie, avec respectivement 62,6 et 59,7 %. Ce n’est pas étonnant étant donné qu’ils comportent plus d’hommes que de femmes. Néanmoins, il ressort de cette enquête que l’âge et le sexe n’expliquent pas à eux seuls ces grandes différences : le secteur joue également un rôle prépondérant.

Nous ne faisons pas suffisamment d’exercice

L’une des raisons à la base du surpoids est que nous bougeons trop peu. L’Organisation mondiale de la Santé recommande de pratiquer au moins une demi-heure d’activité physique modérée à intense cinq jours par semaine. Même si cela ne semble pas beaucoup, plus de 7 travailleurs sur 10 (71,7 %) ne parviennent pas à suivre cette recommandation. À peine 23,5 % de femmes atteignent la norme en matière d’activité physique contre 32,2 % des hommes. Plus nous vieillissons, moins nous bougeons : 34,8 % atteignent encore la norme en matière d’activité physique avant 25 ans contre à peine 25,7 % chez les 55 ans et plus.

Bonne nouvelle toutefois, le nombre de travailleurs qui ne pratiquent pas suffisamment d’activité physique diminue de manière stable : de 77,7 % en 2015 à 71,7 % l’année dernière. Étonnamment, le secteur de l’horeca affiche le plus mauvais rapport. Cela s’explique par le fait qu’il ne comptabilise que l’activité physique pratiquée en dehors de l’activité professionnelle.

"Les actions classiques des entreprises en matière de santé s’adressent souvent uniquement à ceux qui 'pensent déjà de manière saine'. C’est la raison pour laquelle j’appelle à entreprendre davantage d’actions réalisables : plus le seuil est bas, plus les chances de réussite sont élevées. Étant donné que le secteur est souvent déterminant dans notre 'surpoids' et notre 'activité physique', les actions doivent également être adaptées spécifiquement à chaque secteur. Un personnel en meilleure forme constitue également un avantage pour les employeurs. Les travailleurs énergiques se sentent mieux dans leur peau, sont plus productifs, plus sains mentalement et s’absentent moins souvent pour cause de maladie", conclut Lode Godderis.

(eh) Source : Groupe IDEWE

24 septembre 2018