Licenciement
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Le licenciement silencieux : version patronale de la démission silencieuse

Menace de licenciement : les signaux et la parade pour y répondre

Quels peuvent être les signes avant-coureurs d'un licenciement et comment réagir au mieux ? Lisez les conseils de notre coach de carrière. « Agissez tout de suite sans attendre votre convention de départ. »
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Carla travaille depuis plus de dix ans comme chef de projet auprès d’une multinationale, elle preste beaucoup d’heures supplémentaires, et attend de succéder à son directeur. En lieu et place de cela, elle doit entendre lors d’un entretien de fonctionnement qu’elle semble avoir perdu son moteur au travail. Une semaine plus tard, elle s’effondre et se fait porter malade. Son environnement voit arriver l’orage : elle est licenciée. Elle n’arrive pas à le croire, loyale comme elle l’est. Mais elle se trompe.

Vous pouvez très bien vous faire licencier, même sans réorganisation drastique annoncée ni dossier longtemps tenu sur vos dysfonctionnements et votre incapacité à vous améliorer. Par exemple, parce que l’entreprise veut négocier un nouveau tournant dans lequel vous n’avez plus votre place, selon le management. Ou pour d’autres raisons obscures que l’on ne peut pointer et que vous n’avez jamais entendues clairement.

Quand vous apprenez de manière inattendue que votre employeur veut vous licencier, vous ressentez une profonde injustice, la colère monte en vous et n’arrivez pas à gérer vos émotions. Vous vous retrouvez à la maison, licencié, vous manquez d’énergie pour reprendre le collier. Soyez donc attentif sur les signes avant-coureurs de licenciement afin de pouvoir réagir à temps.

Quels peuvent être les signaux avant-coureurs d’un licenciement ?

  • Les relations avec votre supérieur se sont refroidies en peu de temps, vous êtes accusé pour des choses qui ne sont pas sous votre responsabilité et vos prestations sont sous-valorisées.
  • Un nouveau conseil d’administration, un comité de surveillance ou un conseil des commissaires qui veulent rajeunir l’entreprise, demandent du sang neuf, veulent imprimer un cours plus agressif, cherchent à atteindre d’autres cibles.
  • Vous êtes convoqué à un entretien. A l’ordre du jour : ‘comment vous pourriez apporter une plus-value à l’entreprise’.
  • Votre stagiaire ou votre nouveau collaborateur expert en media sociaux est le premier réquisitionné pour un groupe de travail ou une réunion.
  • On place un responsable entre vous et le directeur, ce qui diminue fortement votre accès à ce dernier.
  • Votre patron, pendant un entretien, vous donne l’impression d’être absent. Il passe son temps à grommeler sur son iPhone. Vous vous sentez désœuvré et inutile.
  • La culture d’entreprise est : « vous livrez ou vous partez ».
  • L’information n’est pas passée, les rendez-vous auxquels vous ne pouviez assister se sont tenus à temps, les projets intéressants ont été confiés à quelqu’un d’autre.

Sollicitez tout de suite

Sans devenir parano, il est important de prendre ces signaux au sérieux et de parler à quelqu’un d’externe à l’entreprise ou à un collègue de confiance. Osez aborder ce que vous voyez arriver et ce qui vous angoisse. Si vous estimez que votre risque de licenciement est réel, n’attendez pas après une probable convention de départ mais partez directement à la recherche d’autre chose. Vous avez le maximum de chances de trouver un job lorsque vous êtes encore au travail avant que le bruit ne court que vous devez quitter.

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Si, tout comme Carla, vous restez à la maison parce que vous vous sentez traité de manière injuste et que vous êtes complètement abattu, ne cherchez pas la confrontation avec votre patron. Essayez plutôt, éventuellement avec le soutien d’un assistant ou d’un coach, de reprendre le travail aussi vite que possible, afin de chercher un autre emploi.

C’est ce que Carla a fini par faire. En laissant sa colère de côté. En s’orientant vers un autre travail. C’est ainsi qu’elle a pris conscience que son travail déterminait son identité ces dernières années. Elle n’en avait plus envie aujourd’hui. Elle a donc cherché une nouvelle fonction qui lui offrait assez d’espace pour sa vie privée. En regardant le travail d’une autre manière, elle a pu décrocher une autre offre ailleurs. Son employeur, trouvant dommage qu’elle donne son préavis, lui a offert un nouveau poste. Mais pour elle, c’était trop tard.

Sources : http://www.intermediair.nl 

4 juin 2013
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