L'herbe n'était pas plus verte ailleurs... 55% des travailleurs veulent retourner chez leur ancien employeur
Quiconque pensait que le marché du travail avait déjà fort changé ces dernières années peut se permettre d'en rajouter un peu plus.
"En mentant, nous pouvons causer des dégâts émotionnels et perdre complètement la confiance d’autrui. Pourtant, mentir n’est pas mauvais dans toutes les situations", raconte Frank van Marwijk, expert en langage corporel et en communication non verbale. "Certains mensonges dits 'pour ton bien' sont connus pour être relativement inoffensifs."
La plupart des gens ne voient aucune objection si vous les utilisez pour sauver votre peau ou pour éviter de blesser quelqu'un inutilement. Outre ces petits mensonges 'inoffensifs', il en existe d’autres, tout aussi nobles, que l’on attend d'ailleurs parfois de vous. Sachez toutefois qu'ils peuvent aussi provoquer plus de dégâts qu'en disant simplement la vérité.
Nous mentons plus souvent que nous ne le pensons. Et certainement les hommes : en moyenne, ceux-ci mentent six fois par jour, que ce soit à leur compagne, leur patron ou leurs collègues. Cela fait tout de même une moyenne de quelque 126.672 mensonges dans une vie masculine !
"Ces chiffres ressortent d’une enquête réalisée auprès de 2 000 personnes par le Britannique Richard Newman, expert en langage corporel. Les femmes n’en sont qu’à la moitié. Avec une moyenne de trois mensonges par jour, une vie de femme compte un total de 68.796 mensonges", détaille Frank van Marwijk.
Le top 5 des mensonges masculins
Le top 5 des mensonges féminins
Le livre 'La manipulation au bureau' de Frank van Marwijk comprend un chapitre ayant pour titre 'Comment devenir maître dans l’art du mensonge'. "En mentant, vous éviterez de blesser les autres ou pourrez même les aider. Parfois il est tout simplement souhaitable de cacher vos véritables intentions", raconte van Marwijk.
(ou de 'transformer quelque peu la vérité…')
Les gens attachent de la valeur à leurs propres idées et se sentent liés aux résultats qu’ils ont eux-mêmes atteints. En mettant les autres en avant pour ce que vous avez vous-même fait ou pensé, vous vous connectez à leur fierté. C’est très motivant.
Si vous voulez qu’un collaborateur travaille plus vite, vous pouvez émettre un commentaire sur sa lenteur. Il fera ainsi de son mieux pour accélérer son rythme de travail, mais cela ne lui semblera pas faire partie de ses meilleurs atouts. Ce n’est pas ainsi qu’il excellera.
Exprimez plutôt votre appréciation à des moments où il va précisément plus vite que d'habitude. Il se prendra ainsi pour quelqu’un de rapide et développera encore davantage ses compétences en la matière.
Parfois, la discussion s’anime, chacun a sa propre vision de la situation et le fait savoir. Ces discussions durent souvent longtemps et ne mènent généralement à rien. Les différentes parties n'arrivent pas à s'en dépêtrer parce que personne ne veut avouer ses torts.
Il est possible d'économiser un tas de temps et d’énergie en donnant tout simplement raison à l’autre. Même si cela ne se lit pas concrètement dans vos yeux, c’est ainsi que vous rétablirez votre relation. De plus, vous vous montrez disposé à réexaminer le sujet ensemble. Parfois, l’autre découvre siplement par lui-même qu’il a tort. Si un client émet une plainte non justifiée au sujet d’un produit qu’il a acheté, le responsable clientèle aura le plus souvent intérêt à lui donner raison.
Un client ou un collègue vous embarque dans une conversation qui n’en finit pas ou qui est inintéressante à vos yeux ? Cela n’a pas toujours beaucoup de sens de lui en faire la remarque. Vous pouvez tout simplement faire comme si vous y trouviez de l’intérêt, ce sera favorable à votre relation. De plus, vous devenez un meilleur interlocuteur parce que vous finirez par suivre ce qu’il vous dit et peut-être trouver ses propos intéressants.
Nous ne mentons pas uniquement pour sauver notre peau. Parfois, il nous arrive de sortir quelqu’un de l'embarras, que ce soit un collègue ou un collaborateur. Vous pouvez prendre personnellement position en sa faveur ou lui fournir un alibi utile. Si un collègue prétend quelque chose en réunion, vous pouvez par exemple ajouter : 'tous ici présents, nous sommes d’accord que…'
Vous vous prononcez en sa faveur pour renforcer ce qu’il dit même si votre avis n’a pas été sollicité. L’autre vous sera reconnaissant pour votre support.
Au sein d'une organisation, il se peut que des projets en cours de développement soient confidentiels. Une plus grande ouverture pourrait cependant influencer les résultats. Une résistance temporaire ou un doute qui surgit pourrait entraîner des rumeurs ou bruits de couloir. Taire l’information semble dès lors être le plus facile. En revanche, si on vous interpelle directement sur un sujet sensible, une réponse esquivant la question ne ferait que rajouter une couche. Dans ce cas, s’en sortir par une entourloupette sans dire clairement la vérité permet d’éviter toute discussion.
Imaginons que vous deviez annoncer un transport nucléaire imminent à proximité. Votre transparence risque de susciter des réactions. Même dans une vie d’entreprise ordinaire, tous vos projets ne pourront être accueillis positivement par tout le monde : déménagements, fusions, modifications de fonction, annonces de licenciements,… Il y aura toujours une certaine résistance. Celle-ci pourra prendre des formes destructives et coûter cher au niveau de l’exécution de vos plans. Cela ne fait généralement pas de mal de prétendre que vous n’êtes pas toujours au courant de tout.
Prenez l'exemple de la grippe mexicaine. Sur un tel sujet, les doubles messages ont couru, l’un disant que cela tournerait en grippe saisonnière ordinaire, l’autre annonçant des hospitalisations et des risques accrus de mort infantile.
La plupart des questions restent tout simplement sans réponse parce que nous ne pouvons être parfaitement informés du sujet dans son entièreté. Mais diffuser des informations angoissantes sans pouvoir agir est-il nécessaire ? Raconter une partie de la vérité s’avère parfois plus intelligent afin d'éviter de semer la panique.
Supposons que vous postuliez pour une fonction dans une autre organisation. Si cela vient à se savoir dans l’entreprise, vos collègues et votre chef finiront par vous regarder de travers. Il se peut que l’on vous enlève des responsabilités. On n’osera plus vous confier certaines tâches de peur que vous ne partiez avec l’information. Pour éviter cela, il est mieux de trouver une excuse pour justifier votre absence lorsque vous allez postuler.
Nous mentons souvent pour nous protéger. Ces mensonges sont parfois inadmissibles mais, dans d'autres cas, ils peuvent être acceptables. Voici quelques exemples :
Un candidat fera meilleure impression en allongeant quelque peu la durée de l’un de ses emplois précédents : s' il a été au chômage une année en 1987, ce n’est pas une catastrophe en soi. Pourtant, il est inutile d’attirer l’attention là-dessus. S’il ne ment pas, un trou figurera sur son CV, même si cela s’est passé il y a longtemps.
Une candidate enceinte ne doit pas forcément l’annoncer lors de sa procédure de sélection. Si la question lui est posée, elle peut mentir à ce sujet.
Une accusation personnelle peut nous faire perdre la face. C’est donc pour cela qu’elle est souvent directement niée (même si c’est à raison). Nous arrivons ainsi à la situation où l’une des deux personnes ment : soit celle qui accuse, soit celle qui est accusée. Cela peut être difficile à gérer dans une équipe. La confiance mutuelle s’en voit meurtrie mais, en plus, les autres ne savent plus sur quel pied danser.
Parfois, nous cherchons des excuses pour nous justifier : soit vis-à-vis des autres, soit vis-à-vis de nous-même. Nous inventons des prétextes pour couvrir nos petites erreurs, pensons aux raisons qui expliquent que nous arrivions en retard ou que nous n’ayons pas pu achever un dossier. Nous y croyons généralement le plus nous-mêmes. Il nous arrive souvent de reporter la faute sur autrui afin de nous en affranchir.
Il y a une multitude de raisons de tenir quelque chose secret. Parfois l’idée n’est pas mûre ou aucune décision n’a encore été prise. Des informations prématurées pourraient générer des attentes non fondées. Même dans le cas d’une surprise 'agréable', le secret est utile. Pour que celui-ci le reste, il convient souvent de modifier la vérité, d’inventer un alibi ou un mensonge pur et dur. On vous pardonnera sans problème si la surprise est restée intacte grâce à votre mensonge.
(eh/sc) Tous nos remerciements à Frank van Marwijk
26 août 2016Quiconque pensait que le marché du travail avait déjà fort changé ces dernières années peut se permettre d'en rajouter un peu plus.
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