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1 patron sur 25 est un psychopathe

Snakes in Suits : le livre de P. Babiak et Robert D. Hare apprend à reconnaître les psychopathes, à se protéger et à protéger son entreprise.
C'est le résultat d'une étude américaine révélée dans le journal britannique The Guardian. Gare aux apparences : les déséquilibrés se glissent à merveille dans le costume du leader.
Snakes in Suits : le livre de P. Babiak et Robert D. Hare apprend à reconnaître les psychopathes, à se protéger et à protéger son entreprise.

Et si votre chef était parfaitement fou ? Pas impossible, nous annoncent Robert Hare, l’expert mondial en psychopathie et Paul Babiak, psychologue. Les conclusions de leurs recherches font froid dans le dos : 4% des patrons seraient psychopathes. Ces derniers auraient visiblement certaines accointances avec les qualités requises pour être leader : « Plus le psychopathe est atteint, meilleurs sont son apparence, son charisme et ses talents d’orateur » explique ainsi Paul Babiak.

Un jeu bien caché

« Les psychopathes ne sont pas vraiment les personnes que nous pensons qu’elles sont » détaille le psychologue. « Ils ont à leur disposition une large palette de comportements. Charme, manipulation, intimidation… tout est bon pour qu’ils arrivent à leurs fins ».

L’apparence au prix de la performance ? Il apparait en effet que l’illusion créée par les psychopathes s’arrête à la frontière de l’efficacité : « Si vous faites attention à leurs performances effectives, et les jugez sur le travail en équipe et la productivité, c’est plutôt navrant » constate Babiak.

Psychopathes à succès

A l’aide d’un questionnaire en 111 points conçu pour l’étude, Babiak et Hare ont découvert que la psychopathie concerne environ 1% des américains. Plus surprenant, ils ont identifié des individus « que l’on pourrait considérer comme des psychopathes à succès ».

Ou plutôt des acteurs talentueux mais totalement déséquilibrés : « Une partie du problème vient du fait que les psychopathes peuvent facilement imiter les choses que l’on recherche dans un leader. En adaptant leur charme au langage du business, ils ont l’air de leaders charismatiques ».

Assouvir un besoin de réussite

Risques importants, perspectives de profits élevées, pouvoir de séduction exacerbé... Si le psychopathe se tourne vers le monde de l’entreprise, c’est qu’il est attiré par un univers flexible et ouvert où s’affranchir des règles est possible. Un monde où les succès sont glorifiés et l’appétit d’autorité rassasié. Bernard Madoff ou Jeff Skilling (Enron) en sont de bons exemples.

A l’instar de plusieurs grands leaders sains d’esprit, les psychopathes ont besoin d’« atteindre l’objectif n°1, peu importe ce qu’il en coûte aux autres. Sans regrets ni remords » explique Robert Hare. Mais les dirigeants ‘normaux’, eux, n’ont pas les même fins…

13 novembre 2012
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