Travail d'équipe
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4 signaux d'alarme : travaillez-vous dans un environnement toxique ?

La collaboration vous rend paresseux, vous aussi ?

‘Pouvoir travailler en équipe, c’est la clé du succès’, prétend-on. Mais selon les enquêteurs, dans certains cas, cela peut plutôt mener à la fainéantise. Les collaborateurs prestent précisément moins bien en groupe.
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Actuellement, sur le marché du travail, on se focalise sur l’esprit d’équipe, mais cela peut mener à confusion. Nous ne trouvons en effet pas de preuve convaincante que le travail en équipe puisse favoriser la productivité générale. Parfois, le contraire semble même être vrai : le travail d’équipe peut démotiver les collaborateurs et les inciter à moins bien prester.

Effet Ringelmann

Ce n’est pas neuf en soi. En 1882, l’ingénieur agricole Maximilian Ringelmann enquête sur l’efficacité au travail de plusieurs ‘acteurs’ : des chevaux, des bœufs, des machines et des hommes. Qu’en ressort-il ? Quand les hommes doivent se battre en groupe, ils fournissent moins d’efforts que lorsqu’ils sont seuls. L’esprit d’équipe coûte presque un quart des capacités en termes de prestations.

Ce phénomène est connu sous le nom de l’effet Ringelmann. Longtemps, le manque de clarté et/ou la démotivation étaient à la base de la baisse des prestations de groupe ou bien, c’était un problème logistique qui en était la cause. Sur le plan logistique, se battre en groupe est en effet plus difficile qu’agir en solo, chacun devant en effet trouver sa place pour pouvoir exécuter sa tâche.

Anonymat du groupe

En 1974, le psychologue américain Harry Ingham renouvelle l’expérience de Ringelmann. A une différence près : les hommes doivent avoir les yeux bandés. On leur dit que la première fois, ils doivent se battre en groupe et que la fois suivante, ils doivent le faire seuls. En réalité, ils sont amenés à lutter seuls les deux fois.

Les participants qui pensent devoir combattre en groupe alors qu’en réalité ils livrent combat seuls, font moins d’efforts. C’est bien la preuve que les individus se donnent moins de peine lorsqu’ils doivent prester en groupe, surtout s’ils peuvent se cacher dans l’anonymat de l’équipe.

Paresse sociale

Les sociologues ont trouvé un terme à ce phénomène ‘la paresse sociale’. « La fainéantise sociale survient souvent dans des tâches de routine », explique Christian Setzwein de Setzwein IT Management, entreprise spécialisée dans le project et l’intérim management. « L’individu se sent protégé par le groupe et ne s’estime pas personnellement responsable. »

La paresse sociale est spécialement forte lorsque le rôle d’une personne n’est pas du tout visible dans le groupe. « Ce n’est que lorsque les résultats à atteindre sont aussi intéressants pour lui, que l’individu, au sein d’un groupe, fait un effort supplémentaire. »

Efforts individuels

Les managers doivent en conséquence clarifier les rôles de chaque membre de l’équipe. «  Si vous voulez atteindre de bons résultats de groupe, les donneurs d’ordre doivent faire connaître aux membres de leur équipe leurs responsabilités dans le résultat final », détaille Setzwein.

« Les efforts individuels, surtout s’ils sont très créatifs ou difficiles, doivent donc être reconnus ». Il revient aux chefs d’équipe de convenir d’objectifs individuels clairs avec leurs collaborateurs, sans créer pour autant une ambiance de compétition.

(sc/nm) - Sources : Express.be & Worldcrunch.com 

9 mai 2014

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